14 May 2025

Éviter l’ingérable en s’adaptant à l’inévitable

La Terre s’est réchauffée d’au moins 1,3°C par rapport à l’ère préindustrielle à l’échelle globale, ce qui correspond à +1,7°C pour la France. 2024 est la première année présentant une température moyenne supérieure à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.

Cette augmentation moyenne entraîne de nombreux dérèglements, dont de fortes variations des pics de températures ainsi que des changements dans les régimes de précipitations. Le réchauffement climatique est donc déjà une réalité.

Les impacts liés au changement climatique ont des conséquences économiques et financières pour les organisations :

  • Sur les dépenses d’exploitation (coût des matières premières, hausse du coût des assurances, etc.)
  • Sur les dépenses de capital (coût de réparation des équipements ou bâtiments, coût de l’adaptation, etc.)
  • Sur les revenus (perte d’exploitation suite à des événements extrêmes, baisse de productivité en raison de vagues de chaleur, baisse de rendements agricoles, etc.)
  • Sur la valeur des actifs (bâtiments endommagés par le retrait-gonflement des argiles, les glissements de terrain ou les inondations, les délocalisations d’activité, etc.).

Comme l’illustre ce rapport, aucun secteur n’est à l’abri. Pour réagir face au changement climatique, deux approches complémentaires doivent être envisagées : l’atténuation et l’adaptation. Ce rapport fournit un guide pratique pour aider les entreprises à s’adapter au changement climatique et limiter ses conséquences.

La première étape est de comprendre et de mesurer les impacts du changement climatique sur l’entreprise. En regardant l’ensemble de sa chaîne de valeur – ressources et matières premières consommées, bâtiments et infrastructures utilisés, processus mis en œuvre – il s’agit d’identifier avec précision ce qui peut être affecté par les conditions climatiques, et ce qui est sensible à leurs évolutions.

Sur cette base, les entreprises peuvent enclencher une véritable démarche d’adaptation.

Deux clés sont à disposition. D’une part, évaluer la vulnérabilité spécifique d’une entreprise aux aléas auxquels elle est exposée. D’autre part, définir une gouvernance de l’adaptation, en favorisant le dialogue à l’échelle locale et entre les différents métiers. Une fois la matérialité claire pour tous et la démarche d’adaptation enclenchée, les entreprises doivent identifier et prioriser des actions concrètes. Il s’agit de sélectionner des actions d’adaptation, en privilégiant de préférence des solutions fondées sur la
nature. Les mesures sont priorisées selon leur faisabilité et leur efficacité, en cohérence avec le profil de risques et la cartographie des risques opérationnels. Les mesures d’adaptation doivent être « sans regret », évolutives, et intégrées dans un plan d’actions avec des indicateurs de suivi pour en évaluer la progression dans la durée. L’ensemble des mesures ordonnées constitue le plan d’adaptation. Un bon plan d’adaptation coche les trois cases suivantes : il limite les risques de maladaptation, il allie adaptation et atténuation pour traiter à la fois les causes et les conséquences du changement climatique, et il adopte une vision systémique. Une approche systémique est essentielle pour relever les défis environnementaux en tenant compte des neuf limites planétaires.

Bonne lecture !

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